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Vacances ? Mais oui on se croit... - Chapitre 14

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emimix3's avatar
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« Allez, on va faire un concours de cache-cache dans les bois demain ! » avait proposé Manu la veille au soir.

Quel. Bâtard.

Tout les monos étaient d'accord avec cette stupide idée, donc l'avis des colons ne valait rien. Et le lendemain, à neuf heures moins dix-sept tapantes, tout le monde avait traversé le petit ruisseau derrière le club pour aller jouer à cache-cache dans les bois. Le plus proche était à un vingt minutes à pieds mais non, ça ne démotivait pas les monos ! Pourquoi dans les bois, hein ? Le club était pas assez grand comme ça peut-être ? Non, il avait fallu marcher.

Après, dans le bois, c'était un véritable carnage. Lors de la première partie, tout le monde était parti se cacher en courant, du moins jusqu'à ce qu'à peine cinq minutes plus tard, Kiku arrive et ne demande :

- Mais, si j'ai compris bien la règle, il faut que quelqu'un il compte… non ?

Bref. Les deux parties suivantes étaient rapides. Personne n'osait trop s'éloigner de la petite clairière-point-de-départ, et les bonnes cachettes n'avaient pas encore été repérées. Les derniers trouvés lors de troisième partie étaient le Trio des Abrutis. Et c'est à ce moment là que tout partit en sucette.

« Alors comme ça on peut se cacher en groupe ? Vous allez pleurer bonhommes. »

Alors qu'ils commençaient à compter, les premiers groupes se séparèrent. Et puis, pourquoi se contenter de se cacher ? Si on partait dans le sens opposé de celui des monos, on pouvait faire tellement de trucs. Gilbert s'écorcha du menton au front en tombant dans un piège posé par Arthur et Yao. Romano fit hurler Ioulia en l'attendant derrière un arbre avant de se mettre devant elle et de lui dire « Laissez-moi vous parler de Jésus ». Ivan, après avoir lancé un regard noir à Romano qui se barra en courant, décida que c'était une bonne idée et terrifia Lily en faisant de même. Mais en disant « Sais-tu que Slenderman sévit dans ces bois ? ». S'ensuivit un début de belle bagarre avec Vash qui n'aboutit pas grâce à Antoine qui arrivait juste à ce moment. Ils eurent quand même droit à la morale de leur vie.

Francis, lui, avait trouvé avec fierté Tino qui finissaient de se réconcilier avec Berwald dans un buisson.

- N'empêche, tu trouves pas qu'ils sont beaucoup en train de se sucer la face ? avait demandé Antonio.
- Franchement ? Pas tellement. J'ai vu des couples bien pires. Je pense que c'est juste parce qu'ils se sont engueulés hier. Oh, Heraklès ! Va falloir le réveiller.

Toujours est-il que deux heures plus tard, ils y étaient encore. Alors que Yao et Manu comptaient au milieu de la clairière, le moniteur se retourna soudainement vers l'autre et lui demanda :

- Hey, Yao… T'as aussi senti une goutte ou c'est un spatz qui m'a prit pour cible ?

Les deux levèrent les yeux au ciel, avec hésitation. Au dessus d'eux, un énorme nuage noir.

Punaaaaaise. Si ça, c'était pas être dans la merde.

Alors que Manu se mettait à paniquer (« Oh nan on rentrera jamais à temps on va se faire saucer on est au milieu des bois y'a pas de réseaux et si on meurt qu'est-ce qu'on va dire à mes parents et on sait toujours pas qui est la mère des enfants de Ted on peut pas mourir comme ça et si un des mômes se fait foudroyer si c'est Jonathan c'est pas grave mais les mômes il faut remplir les papiers c'est chiant ermeged que faire »), Yao respira calmement et décida de la meilleure marche à suivre pour survivre, même si c'était Manu qui avait le BAFA.

- Les gars ! On remballe il pleut ! cria Yao.
- Genre ! C'est une technique pour nous repérer, hein ? gueula Alfred depuis un buisson tout près.
- Mais ferme ta gueule ! Il va nous trouver abruti ! Putain, pourquoi je me suis planqué avec toi you git ?
- What ? Git ? Don't dare go all British on me you jerkass !
- Otherwise what, you'll go all American on me, bloody idiot ? You should have stayed there, honestly, like that we would have had a
real holiday camp !
-
Holiday camp, how British… It would have been sweet if it wasn't stupid, like every fucking British expression !
- Don't you dare criticize
real English you wanker !

Et avec ça, les deux sautèrent hors du buisson, s'étranglant avec soin. Yao soupira. Ils étaient pas sortis du bois… et il commençait à vraiment pleuvoir. Mais bien sûr, tout le monde étant sous les arbres, personne ne semblait avoir remarqué quoi que ce soit pour le moment.

- Bon, commença Manu, qui semblait avoir retrouvé son calme –enfin calme…- après avoir séparé Arthur et Alfred. On prend chacun une direction, et on ramène tout le monde. Après, on court vers la grange et on bouge plus.

Les trois ados hochèrent la tête, et se mirent à courir à la recherche de tout le monde, tout en commençant à avoir sérieusement beaucoup de boue dans les sandales. Yao détestait la boue. Bon, il détestait aussi courir, les gens cons, aller dehors, les sandales, qu'on lui demande de préparer des sushis sous prétexte qu'il était Asiat, la pluie, les gens cons (encore une fois, mais il les déteste vraiment beaucoup), les poneys, gueuler dans les bois aux autres de se barrer à cause de l'orage (et se faire ignorer), devoir emprunter les fringues des autres, et les brosses à dents roses. Et dans cette colo, il était servi. Mais il détestait particulièrement la boue.

- Bouh.

Le Chinois hurla de terreur devant Ivan, qui venait d'apparaître de nulle part comme ça devant lui, un grand sourire sur le visage, et se retrouva sur le cul en essayant de reculer précipitamment. En plein dans la boue.

Le Russe, lui, semblait trouver ça drôle.

- Putain mais t'as que ça à faire de rire, merde ? Ca fait vingt ans que je tourne en rond en vous demandant de sortir parce qu'il y a un putain d'orage qui arrive, et toi tu trouves rien de mieux à faire que de te foutre de ma gueule ?
- Mais c'est qu'une petite pluie, fit une petite voix dans un bosquet, qui semblait être Victoria.
- Une petite pluie mon cul, vas-voir dans la clairière si c'est une petite pluie.

Comme pour prouver ce qu'il disait, l'orage décida de craquer.

- Cassos ! hurla Gilbert, qui sauta de son arbre et se mit à courir comme un dératé au milieu des bois, suivit d'Antonio et de Tino.

Les autres dans le coin se mirent aussi à courir, pour éviter la sauce qui commençait à tomber. Yao roula des yeux avant de les suivre, maudissant à chaque pas la boue qui semblait être rentrée jusque dans son slip. Enfin le slip gentiment prêté par Heraklès. Bon Dieu en rentrant il allait assassiner sa sœur et celui qui s'était amusé à acheter quinze fois la même valise.

Une bonne partie des autres était déjà dans la clairière. Ne manquaient que Manu et Pénélope qui aidaient Natalia à marcher –elle s'était fait mal à la cheville en tombant-, suivis de Roderich, Sion et Kiku.

- La pluie comment à être vraiment forte ! cria Antoine à tout le monde. Tout le monde derrière moi, on se dépêche !

- Mais il man... commença Ioulia.

Ivan ne lui laissa pas le temps de finir et l'attrapa par le bras, et ils se mirent à courir à la suite des autres, qui n'avaient pas attendu qu'Antoine finisse sa phrase pour se barrer.

C'était certain que personne n'avait jamais couru aussi vite, en pleine campagne, dans la boue, sous la pluie. Les vingt minutes s'étaient transformées en cinq. Bon, le fait qu'ils aient décidé de traverser un bras de forêt qui leur avait paru trop dense pour être franchi à l'aller leur avait fait économiser un gros détour.

Toujours est-il, qu'une fois tout le monde arrivés, et sains et saufs de l'autre côté du ruisseau à l'arrière du club, l'orage s'arrêta et le soleil brilla. Comme un gros troll. Il y avait même un putain d'arc-en-ciel, dressé comme un gros doigt d'honneur dans le ciel. -Oui, bon, il avait la forme d'un arc-en-ciel, mais c'était la sensation qu'il donnait à une bande d'ados couverts de boue de la tête aux pieds.

- Bon… Je réserve la douche, dit Feliks en regardant son T-shirt violet maintenant brun.
- Mais va chier, râla quelqu'un. Tu prends trois plombes.
- Et si on y allait à trois ou quatre en même temps ? proposa Francis.
- T'as vu la taille de la douche ? Si t'as un peu de speck tu rentres pas dedans ! se moqua Gilbert. Genre, si Manu continue de nous bouffer tout le chocolat, à la fin de la colo il devra aller se laver dans le ruisseau.
- Qui a gagné le concours de cache-cache ?

Antoine commença à calmer tout le monde d'un mouvement de main, et après avoir essayé de plus ou moins remettre en place sa touffe qui lui collait maintenant au visage, il ordonna d'un ton qui se voulait sérieux :

- Il faut bien se changer, donc… tous ici en maillot de bain dans cinq minutes. Les vêtements dans le gîte, dans le bac à linge sale, les chaussures foutez-les quelque part on avisera.
- Quoi ? Mais on se change où ? rétorqua Elizaveta, qui regardait déjà d'un mauvais œil Francis.
- J'en sais rien… répondit Antoine. Les gars dans la grange, les filles dans le gîte. Et bougez-vous.

Tout le monde partit en traînant des pieds, et en laissant de grosses marques dégueulasses derrière. Antoine soupira. Tout ça ne le motivait pas vraiment.

A côté de lui, Pénélope et Manu toussèrent pour montrer que Natalia était toujours blessée. [*tout ça ne le motivait pas du tout] Ivan et Ioulia étaient là aussi, regardant avec inquiétude leur sœur.

- Vous deux, allez vous changer, on s'occupe d'elle, dit Jonathan.
- Mais c'est notre…
- Mais je crois qu'il manque…
- Allez-y, ordonna le moniteur.

Les deux partirent la queue entre les jambes, laissant Natalia aux mains des monos.

- Pénélope, Manu, occupez-vous d'elle, je vais chercher la bâche avec Jonathan.
- La bâche ? demanda Pénélope, un peu ahurie.
- La bâche ? fit Manu. Ah ça c'est cool !

Jonathan roula des yeux en partant avec Antoine. Pénélope, elle, soupira et enleva la botte de Natalia, pour voir sa cheville enflée. Une belle foulure. La mono envoya Manu à la recherche de la boîte de premier secours, chose qu'il partit faire avec plaisir. (Parce que déjà que Natalia faisait peur, alors Natalia qui a mal et qui est énervée c'était trop pour lui)

- Natalia, pourquoi tu mets des bottes ? demanda Pénélope à la jeune fille. Il fait vraiment chaud et on passe notre temps dehors, c'est inutile. T'as pas autre chose comme des sandales, des ballerines ou des tongs ?

La blonde ne répondit pas tout de suite, occupée à gratter la boue séchée de son bras. Et puis, finalement, elle dit :

- J'aime pas les sandales.
- Tu sais, tu peux en trouver de vraiment jolies. Je suis sûre qu'elles t'iraient très bien.
- J'aime pas mes pieds. J'aime pas mes pieds, j'aime pas mes jambes, j'aime pas mes cuisses, j'aime pas mes seins, j'aime pas mon ventre, j'aime pas mes fesses, j'aime pas mon nez, j'aime pas mes genoux, j'aime pas mon accent. J'aime pas les sandales, j'aime pas les maillots de bains, j'aime pas les vêtements courts, j'aime pas que les gens me regardent.

La brune la regarda sans rien dire, un peu choquée. Quoi ? Natalia était aussi complexée ? C'est vrai qu'elle ne mettait que des robes sombres –et relativement couvrantes, maintenant qu'elle y repensait-, mais elle n'avait aucune raison de complexer comme ça… Elle se reprit ensuite en entendant Manu jurer dans l'écurie –visiblement bouffé par un cheval-, signe qu'il arrivait.

- Arrête de penser ça, dit Pénélope en frottant la tête de Natalia. T'es vraiment jolie, tu sais ?
- Juste parce que je me maquille. Ioulia est bien plus belle que moi. Je ressemble à rien. Sinon, pourquoi est-ce qu'Ivan ne m'aime pas, hein ?
- Moi je suis sûre qu'il t'aime vraiment beaucoup. C'est juste que… c'est ton frère, tu vois ?

Natalia ne parut pas convaincue par ce magnifique argument de la Reine des Débats, et n'ouvrit plus la bouche avant que Manu ne revienne avec de la pommade, des bandages et la bombe de froid, suivit par Jonathan et Antoine qui portaient une grande bâche bleue, qu'ils mirent en place contre le mur de la stabulation extérieure.

- Natalia, commença Pénélope en finissant le bandage, essaie de reposer ton pied, de l'élever un peu si tu peux, et de ne pas abîmer le bandage. Si t'as mal, reviens me voir.
- Tu ferais mieux d'aller à la douche, ajouta Manu. Et essaye de ne pas mouiller le bandage. Parce qu'ici c'est même pas la peine.

Natalia hocha la tête et partit vers le gîte, en croisant en chemin Alfred, Ivan et Yao, qui s'inquiétèrent de son état.

Jonathan, lui, fronça les sourcils avant de demander :

- Manu… Depuis quand tu donnes de bons conseils ?
- Mais ta gueule j'ai eu mon BAFA connard !

Enfin bref, deux minutes plus tard, tout le monde arriva dans la cour à l'arrière de l'écurie, en maillot de bain et encore plein de boue, sans savoir vraiment où aller ni quoi faire. (Enfin tout dépend, Francis, Arthur et Antonio étaient occupés à essayer de décrocher Gilbert qui se tenait en hurlant à Ludwig histoire de le mettre en plein soleil pour voir s'il cramait)

- Putain vous craignez ! beuglait l'albinos en s'accrochant de toutes ses forces à son cousin pendant que les autres lui avaient chopé les jambes.
- Hey… tenta Ioulia. Il manque…
- Putain j'ai encore plein de boue partout c'est dégueulasse, se plaignit Feliks en se frottant le bras.
- Je veux une piscine, grogna Romano.

Son vœu fut presque exaucé. Manu venait de lui balancer un seau d'eau gelée à la gueule.

Les monos s'étaient rapidement changés eux aussi, et avaient tous des seaux ou carrément un tuyau d'arrosage dans le cas d'Antoine.

- Allez, tous sur la bâche, c'est l'heure de la douche !
- Quoi ? fit Feliciano. Mais l'eau est gelée !
- Les seaux sont gelés, dit Antoine. L'eau du tuyau est tiède.
- Mes cheveux ! geignit Justine. Ils vont être affreux !
- Euh… Ouais mais nan parce que je me suis maquillée ce matin en fait, et…

Jonathan leur lança son propre seau à la tronche, trouvant son argument convaincant. Il l'était relativement assez, vu que tout le monde couru sur la bâche, à la recherche de l'eau tiède promise. –Bon, elle était exactement à la même température, mais c'était difficile d'argumenter avec de la bouche en permanence remplie d'eau fraichement balancée. Eau qui s'avérait être savonneuse, grâce à Manu qui avait foutu du savon partout.

Au bout de deux minutes, Ivan et Alfred avaient réussi à récupérer le seau de Pénélope, et à le remplir sans que les monos ne le remarque. Ils attendirent que Jonathan se tourne vers Antoine pour l'écouter, et lui vidèrent dans le dos avant de jeter le seau à l'autre bout de la bâche. Le mono gela d'un coup et se retourna, furibond.

- Emmanuel Jean Cellier. J'espère que t'as une bonne raison d'avoir fait ça.
- Quoi ? Mais j'ai rien fait ! s'époumona Manu qui ne comprenait rien.
- Mon dos s'est mouillé tout seul ?
- Mais c'est pas moi !

Jonathan se mit juste devant l'autre, avec un regard de tueur et les bras croisés. Manu essaya lui aussi de paraître menaçant, mais avec une tête en moins ça marche moyen. Le plus grand attrapa le tuyau d'arrosage que tenait Antoine juste à côté de lui, et l'enfonça dans l'oreille de Manu.

- Bataille d'eau ! cria Antonio en faisant glisser Francis sur la bâche. Allez, fais un strike choupinet !

Alors que Elizaveta s'énervait, Gilbert lui balança un seau au visage et Tino fit bouffer des bulles à Toris. Lily et Victoria s'étaient barrées en courant à la recherche d'autres seaux dans la grange, et Tino avait finalement réussit à récupérer le tuyau d'arrosage et s'amusait à canarder tout le monde à haute pression.

Alfred et Ivan, eux, étaient bien contents de leur connerie. Ils firent un viril check pour prouver ça, et Ivan en profita pour faire trébucher l'Américain et se foutre de sa gueule. Pas d'alliés dans une bataille d'eau.

- Putain ! C'est quoi ce bordel !

Tout le monde se tourna, pour voir un certain blond, plein de boue et avec une mine… relativement énervée.

- Vous m'avez oublié. Vous m'avez oublié bande de bâtards. Vous êtes partis sans me prévenir.
- Bah… Si ça peut te remonter le moral, t'as gagné le concours ? proposa avec hésitation Yao.
- Bah voilà ! fit Ioulia. Ca fait depuis toute à l'heure que j'essaie de dire qu'il manquait Vash, personne ne m'écoute.
- J'ai même pas fait gaffe, dit Alfred. En fait, je suis tellement habitué qu'il manque Matthew que j'avais pas remarqué que Vash était pas là.

Ledit Vash haussa un sourcil, et dit avec dédain :

- Euh… Tu peux dire ce que tu veux, mais Matthew est là avec moi.
- D'ailleurs on a eu du mal à trouver le chemin pour rentrer, dit doucement Matthew à côté de lui.
- N'empêche, je me demande où vous avez trouvé votre BAFA, grogna Vash en partant vers la grange, suivit par Matthew.

Les autres restèrent sans oser rien dire, ni bouger. Ils étaient pas très fiers, pour dire le moins.

Et puis, Francis et Gilbert décidèrent que six secondes de silence c'était beaucoup trop et ils vidèrent leur seau gelé dans le maillot d'Arthur.

__________________

L'après-midi, certains des colons était partie construire un barrage dans le ruisseau pour pouvoir faire une course de bateaux. Certains étaient partis faire complètement autre chose, ou faire la sieste –comme Heraklès-, voire étaient en train de mourir. –ça, c'était Gilbert. Il avait chopé un énorme coup de soleil dans le dos et faisait une insolation, donc il était parti dormir dans le noir d'une des chambres du gîte.

- Hey, Arthur !

Ledit Arthur, assit sous un arbre, leva les yeux pour voir Francis qui s'assit à côté de lui.

- Qu'est-ce que tu fais de beau ? demanda le nouvel arrivant.
- Tu sais, je lisais, je respirais de l'air propre, tout ça.

L'autre ne régit pas à la provocation, et s'installa même plus confortablement pour profiter de la vue qu'il avait sur tout le monde en maillot dans le ruisseau.

- Oh, tu matais les filles, c'est ça ?
- J'suis pas comme ça, fit Arthur en roulant des yeux.
- Tu matais les gars ?
- Putain mais tu le fais exprès ?
- Mais t'as le droit d'être gay, hein, franchement je vois pas de problème avec ça hein…
- Je suis bi, le coupa l'Anglais. Ca te va ?

Francis se contenta de hocher la tête en haussant les épaules.

- Tant que ça te va à toi…

Arthur soupira et dit :

- Tu fermes ta gueule. Je veux pas avoir Elizaveta au cul. Déjà le pauvre Tino prend cher…
- Oh, pas tant que ça…

Pour montrer son point, Arthur montra du doigt Elizaveta qui avait prit Tino à part pas trop loin d'eux, et qui semblait lui chuchoter quelques… recommandations.

- Surtout Tino, je sais que ça va être dur pour toi de voir autant de garçons en maillot de bain, mais ne regarde pas leur entrejambe. Tu vas bander.
- Euh, Lizzie, c'est bon là, il se passe quoi dans ta tête ?
- Et dès qu'on sort de l'eau, je te fais tout beau pour ton chéri, ajouta-t-elle sans faire attention à l'autre.
- Lizzie, ça sert à rien je pense, même si je perdais tous mes cheveux et que je me faisais cramer la face ça empêcherait pas Berwald de me trouver sexy…
- Oooh, c'est vrai, il te dit souvent que t'es sexy ? Quand il te fait l'amour ? Parle-moi de ça parle-moi de ça parle-moi de ça !
- Nan mais t'es sérieuse comme fille ou t'es une blague en fait ? fit Tino.

Francis se tourna vers Arthur. Bon, il avait un point. C'est vrai que Roderich avait dit qu'elle devenait cinglée dès que ça parlait de gays, mais bon…

- Au moins elle est bonne, dit le Français.
- Ah ça, j'te le fais pas dire. Justine est bonne aussi, ajouta Arthur en montrant la Belge, qui construisait un bateau en bois en trempant ses pieds dans l'eau.
- Ouais, mais elle a d'yeux que pour Antonio…
- Il a un bon cul Antonio, fit l'Anglais. Franchement les gens bien foutus comme lui m'énervent.
- Tonio c'est une bouse de Vash à côté d'Heraklès.

Bon, Arthur ne pouvait qu'approuver en jetant un coup d'œil au Grec, en maillot en bain, endormi sous un arbre pas loin.

- Heraklès est hors-compétition, dit l'Anglais.
- Je me le suis fait.

Silence embarrassant, fragrance n°15, « Awkward Moment » par les plus grands créateurs.

- Quoi ?
- Bah, hier soir, je voulais m'amuser, expliqua Francis, j'ai été le voir, je lui ai demandé : « On baise ? », il a dit « Ok », et comme Tino et Berwald étaient dans la grange, on est allé au club-house.
- Nan mais t'es sérieux comme mec ? demanda Arthur, totalement désabusé. Tu vas baiser comme ça, juste parce que ? Et il est homo Heraklès ? Y'a beaucoup de gays dans cette colo quand même.
- Pourquoi se priver ? Et il est pan. Comme moi. Et s'il y a beaucoup de gays, c'est sûrement parce que c'est une colo pour ados bizarres, et l'homosexualité est souvent considérée comme bizarre dans notre société libre, laïque et égalitaire.
- Ca pourrait être pire. On pourrait vivre aux Etats-Unis.

Francis approuva d'un signe de tête, avant de proposer :

- Et, si tu veux un plan à trois avec Heraklès et moi, y'a qu'à demander.
- Bah tiens, propose à Antonio plutôt, dit Arthur en roulant des yeux. Ou Gilbert.
- Tu déconnes ? Antonio est totalement amoureux, là. Même pas en rêve qu'il accepterait. Gilbert est hétéro. Et toi, t'es potable, et tu aimes mon corps.
- Tu sous-entends que j'aurais une quelconque attraction à caractère sexuel à ton égard, là ?
- De bien grands mots, mon cher, s'amusa le Français. Ce langage ne sied pas vos cheveux sinople, vos bijoux de corps ou votre correction dentaire.
- Je propose que tu reçoives un acte à caractère sodomite de manière abrupte et acharnée sans utilisation quelconque de lubrifiant.

Francis rit de bon cœur en arrivant à articuler un « C'est quand tu veux chéri » qui lui valu une baffe sur le coin de la gueule. Nan mais ce mec était une blague.

Alors qu'ils commençaient à se foutre sur la gueule, Victoria arriva devant eux avec un grand sourire et un bateau en bois dans les mains.

- Les gars, calmez-vous ! Vous voulez pas plutôt participer à la course de bateaux avec les autres ?

Arthur lâcha les cheveux de Francis, qui lui arrêta de pincer le nez de l'autre en grognant.

- Nop, désolé, grommela Arthur.
- Tant pis, fit la jeune fille. Mais, vous avez pas vu Feliciano, Ludwig, Roderich et tout ? Lily les cherche.
- On capte le Wi-Fi dans la grange, Roderich y est sur Internet avec Sion et Natalia, répondit Francis. C'est même pas la peine d'essayer de les motiver.

Victoria les remercia, et retourna en sautillant rejoindre les autres, qui l'attendaient à l'autre bout du ruisseau pour commencer la course, laissant l'occasion aux deux garçons de bien matter par au-dessus de leurs lunettes de soleil.

- Elle est bonne aussi Victoria, fit Francis.
- J'approuve.
- Elle a quel âge ?
- Elle vient d'avoir quinze ans, répondit Arthur.
- Bah tout est parfait. Mais, tu trouves pas qu'il y a quelque chose qui cloche avec elle ?

L'Anglais haussa une chenille, un peu étonné.

- Comment ça ?
- Bah, je sais pas, dans sa façon de raconter les choses, ou… Je sais pas.
- Je pense que tu es le seul de la colo à ne pas avoir encore remarqué qu'elle était mythomane.

Francis fit un petit « Aaaaaaaaaaah » pour montrer son éclat soudain de lucidité. Non, franchement, ce mec était débile.
Bon basiquement. Désolée de pas avoir trop donné de signe de vie, mais bon. J'ai pas de bol.

Donc. J'ai pas Internet à l'appart, je dois me débrouiller entre le Wi-Fi public qui buggue et le portable. Le portable étant un portable, je peux pas faire cinquante trucs en même temps, donc ces trucs se résument à Tumblr et Facebook. Et surtout. J'ai débarqué samedi, toute seule pour la première fois de ma vie, dans un appart et tout, dans une ville où je connais rien ni personne. Et je suis malade comme un chien. Super rentrée. (Vous savez c'est quoi le pire ? Je vis toute seule, je dois donc gérer du ménage, de la bouffe, un budget, des papiers, et je ne peux légalement pas acheter un panaché)

En plus de ça, j'ai mélangé mes fichiers, entre Sheol et Vacances. A différents moments du traitement, les deux s'appellent "camp". Et je sais pas trop ce que j'ai foutu en rangeant, mais c'est devenu gros carnage et j'ai perdu pas mal de temps à tout retrier. (Bon l'avantage c'est qu'en lisant on voit bien la différence hein~)

Sinon j'aime beaucoup les tardigrades

Vous êtes tous mes tardigrades

Donc je vous aime beaucoup

(J'aime bien faire des poèmes àlakon. Si ça se trouve je vais rester à la postérité rien que pour eux... Sinon, encore merci à Meri pour la correction !)

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Kaveirya's avatar
"- Tu sous-entends que j'aurais une quelconque attraction à caractère sexuel à ton égard, là ?
- De bien grands mots, mon cher, s'amusa le Français. Ce langage ne sied pas vos cheveux sinople, vos bijoux de corps ou votre correction dentaire.
- Je propose que tu reçoives un acte à caractère sodomite de manière abrupte et acharnée sans utilisation quelconque de lubrifiant."

Bruce tout-puissant, ce dialogue est la crème de la cerise sur le gâteau qu'est ce chapitre dans le dessert de cette fanfic <3 (et oui j'ai mélangé l'expression. Je suis en manque de sommeil. Je parle plus frnaçais. COmme souvenrt quand je lis sur DA. Et chuis pas bourrée.)